sexta-feira, 1 de fevereiro de 2008

Le livre noir de la condition des femmes

1. Le livre noir de la condition des femmes

2. extrait

3. Le livre noir de la condition des femmes

4. Règles du jeu : du foot et du sexe

5. L'Afrique face au sida

6, l'Onu, ses études, ses programmes

7. Le 8 mars vu par les médias

8. Spéciale Journée de la Femme : Comment les femmes sont mises en scène sur des affiches censées dénoncer l’exploitation animal

9. La cause des femmes





1. "Le livre noir de la condition des femmes", dirigido e coordenado pelas jornalistas Christine Ockrent e Sandrine Treiner é, nas suas quase 800 páginas, provavelmente o mais exaustivo levantamento da condição da mulher pelo mundo.
.
Este livro negro da condição das mulheres foi agora lançado pela XOEditions: a editora fornece excertos on line e os direitos de tradução já foram adquiridos para Portugal pela Bertrand.
.
"Através deste livro, cada uma de nós tem a ocasião de aprender o que ignora, de descobrir o que não pode ou não quer ver, e de participar no combate por um mundo melhor", explica Christine Ockrent sobre a obra que conta com 40 colaborações, sendo os testemunhos agrupados nos cinco capítulos temáticos: Segurança, Integridade, Liberdade, Dignidade, Igualdade e, em anexos, reúne ainda Proclamações, Declarações da ONU e instrumentos jurídicos sobre a não discriminação...
.
[Para nós, mais ou menos instaladas num mundo desenvolvido, onde se discutem guerras, quotas e a conciliação de carreira com a vida familiar, há toda uma realidade desconhecida.]
posted by escola de lavores at 16.4.06


***********

« Les femmes sont leur propre espoir, elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes pour changer la société. Chaque fois que nous faisons progresser nos droits à toutes, l’humanité fait un pas vers un monde plus juste. A travers ce livre, cette photographie de la condition des femmes aujourd’hui, chacune d’entre nous a l’occasion d’apprendre ce qu’elle ignore, de découvrir ce qu’elle ne peut pas ou ne veut pas voir, et de participer au combat pour un monde meilleur. » Christine Ockrent

Le Livre noir de la condition des femmes nous offre, pour la première fois, la photographie de la condition des femmes dans le monde, aujourd’hui.

En préambule de sa Déclaration de 1993, l’ONU proclame l’urgence de l’application aux femmes des droits et principes du genre humain : SECURITE, INTEGRITE, LIBERTE, DIGNITE, EGALITE. Cinq mots pour résumer ce qui devrait être garanti aux femmes, en ce début de troisième millénaire.

C’est autour de ces mots que Christine Ockrent et Sandrine Treiner ont sélectionné des sujets dont elles ont confié le développement (sous forme d’articles, d’analyses transversales, de reportages mais aussi de portraits d’hommes et de femmes opérant sur le terrain) à quarante auteurs – experts mondialement connus, chercheurs, praticien, militants, journalistes, venus de tous les horizons. Dans cette recherche, elles ont bénéficié du concours de Françoise Gaspard, sociologue à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, qui représente la France au Comité CEDAW des Nations Unies, dont le rôle est de surveiller l’application de la Convention contre toutes les discriminations à l’égard des femmes. C’est ainsi que pendant deux ans, autour de leur trio, s’est constituée une communauté de travail internationale, passionnée, enthousiaste.

Comment et pourquoi les femmes sont-elles mutilées, enfermées, déplacées, négociées, marchandées, souvent avec la complicité tacite des Etats, même démocratiques ? Comment peut-il manquer quatre-vingt-dix millions de femmes en Asie ? Est-ce un hasard si le SIDA en Afrique tue aujourd’hui plus de femmes que d’hommes ? Pourquoi, en matière de viol et de violences conjugales, privilégie-t-on les explications culturelles ou religieuses dans les pays du Sud pour préférer les causes d’ordre psychologique et individuel dans les pays du Nord ? Pourquoi les femmes sont-elles d’avantage brutalisées lorsqu’elles sont instruites et qu’elles accèdent à l’autonomie ? Pourquoi, partout, les femmes sont-elles les plus pauvres d’entre les pauvres… ?

Autant de questions et de réponses possibles apportées dans cet ouvrage essentiel dont la lecture, à la fois bouleversante et édifiante, ne laissera personne indemne mais qui, au contraire, confortera chacun (chacune) dans une certitude : il faut faire du combat pour les femmes une affaire personnelle.

Lire les critiques de la presse

France Soir, 08 mars 2006« Une photographie de la condition féminine dans le monde en un seul ouvrage et une sacrée gageure relevée par la journaliste Christine Ockrent. »« Ce livre noir se révèle être un ouvrage aussi passionnant que terrifiant. »Nord-Eclair, 08 mars 2006, « Un tour du monde sans précédent des oppressions, discriminations et violences que subissent les femmes. »La Provence, 5 mars 2006, « Ce Livre noir de la condition de la femme est un document exceptionnel, bouleversant qui nous conforte dans l’idée que chaque fois que les droits des femmes progressent, c’est un pas de plus vers un monde meilleur. »L’Est républicain, 6 mars 2006, « Une somme qui ne se limite pas à des complaintes, mais qui parle aussi de combats et de victoires. »L’Express¸ 30 mars 2006, « Ce livre n’est pas un cahier de doléances, mais tout au contraire l’expression d’une détermination. Un hymne aux bagarreuses. »Madame Figaro, 04 mars 2006 « Les contours d’une carte du monde où notre survie est un combat quotidien. »

.

http://www.xoeditions.com/spip.php?article74

.

2. extrait

Nous, peuples des Nations Unies, résolus à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes… Certains principes universels, j’en ai la conviction, doivent être défendus, proclamés et promus, au-delà des cultures et des croyances. Parmi ceux-ci, la Charte des Droits de l’Homme est un texte fondateur pour l’humanité entière. Et l’humanité inclut les femmes – mieux, elle repose sur elles. Nous tous, les contributeurs de ce livre, pensons qu’aucune religion, aucune coutume ne justifie qu’on assassine, qu’on brûle, qu’on torture, qu’on lapide, qu’on viole une femme parce qu’elle est une femme. Aucune religion, aucune coutume ne justifie qu’on mutile les petites filles, qu’on les vende ou qu’on les prostitue. Aucune religion, aucune coutume ne justifie qu’on asservisse les femmes, qu’on les humilie, qu’on les prive des droits élémentaires de la personne.

En France, en Europe, dans nos sociétés occidentales, la condition des femmes a spectaculairement progressé au cours du XXe siècle. Les femmes ont conquis avec obstination leur place, et elles n’en ont pas terminé. Depuis deux générations, on peut contrôler la vie et être maître de son corps, et c’est une vraie révolution. Partout ou presque, la loi garantit à la femme la liberté de maîtriser sa procréation, partout elle proclame l’égalité. Pourtant on voit aussitôt qu’à diplômes et compétences comparables, la différenciation des responsabilités hiérarchiques et des rémunérations demeure. Le choix des filières et des carrières n’est pas égalitaire, les conditions de la vie quotidienne telles qu’elles sont organisées et financées par nos sociétés non plus. Ici les partis politiques font fi de la parité, préférant payer l’amende plutôt que de concéder à des candidates des places éligibles. Là réseaux et confréries tissent de fils de verre le plafond invisible qui empêche les femmes d’atteindre les sommets. Dès que le pouvoir se montre, observez la photo : il reste en costume cravate. L’attention portée à l’ascension d’une Angela Merkel ou d’une Michelle Bachelet, les qualificatifs et les critères utilisés pour les décrire, démontrent l’anomalie plutôt que la règle. Dès que l’on quitte la scène publique ou les pages glacées des magazines pour observer nos sociétés dans leur quotidien, la réalité s’assombrit. Brimades, précarité, violences conjugales, prostitution, criminalité, chômage, sexisme : les femmes sont toujours les premières victimes. Pire, il existe chez nous des zones d’ombre où des femmes vivent en état de subordination totale, sinon d’esclavage, dans ces milieux immigrés où les coutumes défient la loi. Les filles ont beau fréquenter l’école de la République, elles sont excisées, voilées, mariées de force, violentées dans leurs choix les plus intimes. Pour celles-là comme pour les autres, l’exemple de la France et surtout des pays scandinaves le prouve, seule la loi et son imprégnation dans le tissu social améliorent le sort des femmes. Il reste néanmoins beaucoup à faire, ne serait-ce que pour exiger l’application effective de ce qui a été obtenu.

Voilà pour l’Occident. Et ailleurs ? Ailleurs, plus de la moitié de l’humanité, hommes et femmes confondus, ploie sous la souffrance. La souffrance d’être pauvre, mal nourri, malade, illettré, exploité. Mais c’est d’abord la souffrance d’être née femme, qui aggrave toutes les autres. Partout la condition des femmes nous montre la face la plus noire des réalités contemporaines. Elles sont inférieures, tout simplement. Impures. Juste bonnes à être soumises, exploitées, frappées, violées, achetées, répudiées. Taillables et corvéables à merci. Destinées au silence, à l’oubli. Méprisables en somme, et indignes. Cette condition d’être née femme et de vivre en tant que telle, nous avons voulu l’explorer à la manière d’un continent inconnu. L’ambition de cet ouvrage collectif, auquel ont contribué des experts, des écrivains, des journalistes de toutes disciplines et de tous continents, est d’amener à la lumière, dans la diversité des moeurs et des cultures, le sort des femmes aujourd’hui. Livre noir : ce label, devenu générique, trouve tout son sens avec la condition des femmes. L’ingéniosité des civilisations humaines en matière de violences exercées contre les femmes est sans limites. Nous les avons parcourues dans leurs multiples dimensions : violences physiques, en temps de guerre comme de paix, violences collectives et individuelles, violences économiques, sociales, politiques, religieuses, violences psychologiques aussi. Nous accusera-t-on d’arrogance et d’impérialisme culturel ? Certains, au nom de la liberté de penser ou du respect de toutes les traditions, veulent nous faire admettre les entorses aux principes universels qui affirment, notamment, l’égalité de l’homme et de la femme. Il conviendrait, pour eux, dans nos propres pays, de tolérer les infractions les plus criantes à nos lois, qu’il s’agisse d’excision ou de polygamie. Sous prétexte de combattre la mondialisation, il faudrait respecter et promouvoir le multiculturalisme jusque dans ses aspects archaïques et dégradants. Les puristes de l’ethnicisme qui frémissent en découvrant bracelets montres, téléphones portables et préservatifs féminins au coeur de l’Afrique, ne trouvent rien à redire aux pratiques les plus dégradantes à condition qu’elles soient ancestrales : chez les Zoulous, vérification publique de la virginité des filles, au Kerala brûlures ou immolation des femmes devenues inutiles… Certes il convient de protéger et de promouvoir la diversité culturelle qui fait la richesse du monde. Mais pas au prix des droits humains les plus élémentaires. Qu’est-ce qui compte le plus, la culture ou l’individu ? Et plus précisément, qu’est-ce qui doit l’emporter, la culture ou la femme ?

Promouvoir les femmes n’est pas une façon d’amoindrir les hommes, c’est pour nos sociétés la meilleure garantie d’équilibre et de progrès. Il a fallu trois millénaires pour parvenir à ce constat, partagé aujourd’hui par tous les acteurs du développement et appliqué, avec plus ou moins de constance ou d’hypocrisie, par les différents responsables de nos gouvernements et de nos sociétés. « Une chose est sûre, écrit Françoise Héritier, du Collège de France, les générations futures s’étonneront que nous n’ayons jamais pris vraiment conscience que le problème politique majeur est celui de l’égalité des sexes. Cette conscience-là signera le moment-clé de la révolution. » Les femmes sont leur propre espoir, elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes pour changer la société. Chaque fois que nous faisons progresser nos droits à toutes, l’humanité fait un pas vers un monde plus juste. À travers ce livre, cette photographie de la condition des femmes aujourd’hui, chacune d’entre nous a l’occasion d’apprendre ce qu’elle ignore, de découvrir ce qu’elle ne peut ou ne veut pas voir, et de participer au combat pour un monde meilleur.

http://www.xoeditions.com/spip.php?page=extrait&id_article=74


Dirigé par Christine Ockrent, coordonné par Sandrine Treiner, postface de Françoise Gaspard.


3. Le livre noir de la condition des femmes

X.O. Editions, 2006.



Une quarantaine de plumes françaises et étrangères se sont unies pour décliner sur 800 pages un état des lieux sans concession de la condition des femmes.


Sécurité, intégrité, liberté, dignité, égalité : cinq mots universels pour décliner toutes les faces du combat que doivent encore mener les femmes à travers le monde pour gagner le droit d’exister. Comme le dit Christine Ockrent dans sa préface, "partout la condition des femmes nous montre la face la plus noire des réalités contemporaines".

Inférieures, impures, soumises, frappées, exploitées, enfermées, négociées, violées, répudiées, lapidées : "l’ingéniosité des civilisations humaines en matière de violences exercées contre les femmes est sans limites." Précarité, violences conjugales, prostitution, chômage, sexisme, les femmes sont partout aux premières loges.

Aussi dur soit ce livre, il constitue une somme passionnante : des droits civils des femmes dans les pays arabes à l’excision en France, des femmes manquantes en Asie (conséquences de l’avortement sélectif) à la politique de Georges Bush, chaque texte éclaire la manière dont des sociétés, des religions, des coutumes, des traditions s’acharnent à dénier aux femmes les droits les plus élémentaires.

On note également avec intérêt que le chapitre consacré à la dignité des femmes fait une large place à la question de la prostitution et de la traite. Un important article de Malka Marcovich, directrice pour l’Europe de la Coalition contre la traite des femmes (CATW), décrypte la manière dont le combat abolitionniste a été dévoyé par les tenants du marché libéral et l’industrie du sexe. Le texte passe au crible le travail idéologique de lobbys pro-prostitution, leur propagande mondiale et les grandes batailles politiques menées autour de cette forme d’exploitation des femmes.

L’auteure aborde les conséquences du développement de l’industrie du sexe et de ses intérêts en Europe, les conséquences des politiques légalisant le proxénétisme et termine par les avancées enregistrées ces dernières années, notamment dans la mise en cause de la demande des clients.

Au total, "ce livre n’est pas un cahier de doléances mais tout au contraire l’expression d’une détermination". On y trouve mille raisons de se battre et aucune de baisser les bras.

Claudine Legardinier


Prostitution et Société, Numéro 152 / janvier - mars 2006.

http://www.mouvementdunid.org/Le-livre-noir-de-la-condition-des



Féminisme

4. Règles du jeu : du foot et du sexe

Un bordel géant a été construit à Berlin aux pieds d’un stade qui accueillera, en juin, des matchs de la prochaine Coupe du monde de foot. Chacun pourra ainsi satisfaire ses pulsions. Un rappel** **grotesque et sauvage d’une violence intemporelle contre la femme.

Qui justifie quelques bonnes lectures.

Sur des zones clôturées, on a construit des “cabanes du sexe”ressemblant à des toilettes appelées “cabines de prestation”, pouvant accueillir simultanément 650 clients masculins. Capotes, douches et parking sont à la disposition des acheteurs… », précise la Coalition européenne contre le trafic des femmes (CATWE), qui proteste contre le projet, campagne d’information et pétition à l’appui (1). Alors qu’environ 36 millions de spectateurs – majoritairement des hommes – sont attendus en Allemagne pour la Coupe du monde, la CATWE estime à 40 000 le nombre de femmes « importées » d’Europe centrale et d’Europe de l’Est pour les « servir sexuellement ». L’Allemagne a en effet légalisé le proxénétisme et l’industrie du sexe en 2002, insoucieuse des analyses montrant qu’un bordel, même légal, est généralement sous la coupe de quelque mafia, et que les femmes qui y sont enfermées (quel que soit leur statut officiel, souvent « travailleuse indépendante ») y sont contraintes, rançonnées, maltraitées, davantage encore coupées du monde que celles qui arpentent les trottoirs des villes.

Est-ce là un nouvel effet terroriste d’une mondialisation libérale décidément bouffeuse d’humain, ou bien une « simple » manifestation de l’intemporelle violence masculine à l’encontre du corps féminin ? La surdité actuelle des chefs du bordel concerné est de toute manière à la hauteur de la protestation en cours. « Le football et le sexe vont de pair » aurait argumenté quant à lui l’avocat de ce mégabordel de 3 000 m2… Mais que le commerce instrumentalise le désir signifie-t-il pour autant que toute pulsion humaine est, naturellement, commerçable ? Corps étrangers

Le corps, féminin ou masculin, est pourtant une affaire trop vaste, profonde et sensible pour l’enferrer ainsi sans retour dans un sport réduit à son seul aspect défoulatoire ; une affaire trop humaine pour le dévaloriser de si calculée manière dans un commerce transformé en comptable substitut d’affect et de désir ; le corps est une chambre d’écho humaine bien trop directe, fondamentale et épidermique, pour qu’on l’abandonne ainsi à la seule violence des rapports inégalitaires entre des sexes, eux-mêmes dopés par la violence du monde… A la règle du jeu sportif, source de contrainte et donc de respect et de vie sociale, il a été privilégié dans cette affaire, le principe de « liberté du commerce » aidant, l’incontrôlé déchaînement des démons, non pas ceux, médiateurs intéressants puisque bridés, qu’on dit producteurs de beauté (la fameuse beauté du sport, après tout, pourquoi pas), mais ceux qui rabaissent, vampirisent, annihilent tout ce qui leur est étranger… La femme en premier lieu. Car la femme est bien ici l’adversaire désigné d’un match secret. L’éternelle étrangère esclavagisée, niée, d’un certain masculin désemparé peut-être, mais arrogant aussi, inabouti surtout, inabouti et perverti.

Liberté du commerce

« Acheter du sexe n’est pas un sport, argumente le CATWE avec à-propos. C’est une exploitation sexuelle qui porte physiquement et psychologiquement atteinte aux femmes… Traiter le corps des femmes comme une marchandise viole les standards internationaux du sport qui promeuvent l’égalité, le respect mutuel et la non-discrimination…. » L’organisation demande en conséquence que les 32 pays participant à la Coupe du monde de football et qui ont ratifié les conventions et/ou protocoles contre la prostitution et la traite, s’opposent ouvertement à cette promotion de la prostitution par l’Allemagne, se dissocient de l’industrie de la prostitution et découragent la demande qui la favorise. Une demande similaire est adressée à la Fédération internationale de football (FIFA), aux joueurs des équipes participantes et au gouvernement allemand. Mais pourquoi ne pas en appeler aussi au démontage dudit bordel ? A croire que toucher au « bien privé » est, systématiquement, « indécent »… n K.G.

1. catwinternational. org, et sa pétition en ligne sur http://catwepetition.ouvaton.org, déjà 25 000 signatures.

Encadré : le livre noir des femmes

« En 2000, les Nations Unies estimaient que la traite des personnes rapportaient entre 5 et 7 milliards de dollars par an et qu’elle touchait 4 millions de personnes chaque année. En 2002, l’OSCE parlait de profits entre 7 et 12 milliards de dollars. » (Cité par Malka Marcovich, « La traite des femmes dans le monde » in Le Livre noir de la condition des femmes) La révolution féministe est-elle un fait accompli ? Avec plus de 700 pages consacrées au sort des femmes à travers le monde, Le Livre noir de la condition des femmes permet de prendre la mesure du chemin qu’il reste à parcourir pour parvenir à l’égalité. Asservies, humiliées, lapidées, vendues, privées de droits élémentaires… les femmes forment aujourd’hui encore un continent noir. A partir d’articles synthétisant l’état de la recherche mais aussi de témoignages et portraits, ce livre est une somme très précieuse. On y retrouve – entre autres – les signatures de Christine Delphy, Margaret Maruani, Véronique Nahoum-Grappe ou encore Annie Sugier.

Christine Ockrent (Sous la direction de), coordonné par Sandrine Treiner, postface de Françoise Gaspard, Le Livre noir de la condition des femmes, XO éditions, 2006, 24,90 euros.

http://www.regards.fr/article/?id=2323


5. L'Afrique face au sida

Selon vous, de quels moyens économiques et politiques disposent les pays occidentaux pour intervenir efficacement ?

manon - - 14.01.2007 09:57

6, l'Onu, ses études, ses programmes

Lu dans Le livre noir de la condition des femmes que des ONG et des organismes de l'Onu mènent des études et financent, mettent en oeuvre des programmes pour lutter contre le sida.

A cet effet, la première chose est d'identifier les causes qui expliquent l'ampleur exceptionnelle qu'a pris le sida en Afrique. En Afrique plus de la moitié des malades du sida sont des femmes alors que dans les pays développés elles représentent le quart ou au pire le tiers.
Si les femmes sont donc touchées majoritairement en Afrique, il ne s'agit pas d'une simple question anatomique, car effectivement les femmes sont contaminées 2 fois plus vite que les hommes pour cette raison.

La différence entre l'Afrique et les autres pays tient donc à des causes culturelles, juridiques, résulte du statut inégalitaire des femmes, des discriminations dont sont victimes les femmes. Le livre noir de la condition des femmes nous apprend que nulle part en Afrique, les femmes ne sont reconnues juridiquement les égales des hommes, excepté en Afrique du sud et au Cap-vert. Sait-on que dans la majorité des pays africains, seul l'adultère féminin est sévérement puni, que l'adultère du mari n'est puni que s'il se produit au domicile conjugal ? Quand une telle iniquité est possible on comprend beaucoup de choses. C'est en réalité la reconnaissance d'un droit pour les hommes mariés à avoir des partenaires multiples. Mais ce n'est pas l'unique raison de l'expansion du sida. Il y a aussi la pauvreté qui exclut de l'éducation, et évidemment ce sont toujours les femmes qui en sont les plus victimes. Autre cause, le manque d'autonomie économique des femmes, qui dépendent de l'autorisation de la famille et du mari pour accèder à un travail rémunéré. Car évidemment que les femmes travaillent, même massivement dans l'agriculture puisque selon les pays leur contribution s'élève à 60 ou 80% de la production agricole. Mais elles travaillent le plus souvent pour leur famille ou leur mari. Car dans la plupart des pays africains, la coutume ne leur accorde pas le droit à posséder la terre qu'elles travaillent. Dans ces pays, la polygamie est le moyen de faire travailler les champs par les femmes, le mari jouant le rôle du régisseur.
.
Il y aussi les conflits ethniques qui sont l'occasion unique de violer les femmes et les filles.

L'Afrique a de gros progrès à faire elle aussi.

http://tempsreel.nouvelobs.com/debats/200007100003/lafrique_face_au_sida.html?post=284595

Hors-d’oeuvre

7. Le 8 mars vu par les médias

Article paru dans POLITIQUE n°44 : avril 2006, par Irène Kaufer

On l’avait pourtant bien écrit l’an dernier |1| : assez, pitié, de la « Journée de LA femme » « comme s’il s’agissait d’un modèle unique, une espèce de marque déposée... » Mais il faut croire que les médias ne lisent pas POLITIQUE, car cette année encore, on a eu de « LA » femme jusqu’à plus soif. La palme revenant peut-être au Journal du Mardi qui, dans un article sympa par ailleurs, constatait que la famille est « assumée trop souvent par LA femme, seule. Rares sont en effet LES hommes qui assument pleinement leur rôle de père... » Les hommes, eux, sont pluriels...

Mais on a aussi retrouvé « LA femme » dans Le Monde, « LA femme » même à la RTBF qui consacrait pourtant, sur La Deux, une soirée intéressante au sort des femmes à travers le monde... Tandis que RTL jouait bien son rôle de « proximité » en consacrant la soirée à la seule vraie question de la vie de LA femme : « J’me sens pas belle » ou que France 3 parlait des « couples célèbres qui résistent à tout » (même au féminisme ?).

L’autre thème à la mode était : « Cette journée a-t-elle encore un sens ? », sous-entendu : maintenant que, dans nos pays occidentaux en tout cas, l’égalité est obtenue... Heureusement, les réponses étaient en général plus nuancées.

Mais il était intéressant de constater comment, chassé par la fenêtre, le sexisme revient... par la porte du studio. France Inter invitait ce 8 mars ces « vedettes » médiatiques que sont Alain Touraine et Christine Ockrent, tous deux auteurs de livres sur la condition « des femmes » |2|.(ouf). Passons sur le fait qu’il s’écrit beaucoup de livres sur le sujet, nettement plus intéressants et profonds que ces deux-, mais n’ayant pas droit à autant d’écho. Soit, France Inter n’en a sans doute jamais entendu parler. Mais ce matin-, on a eu la surprise, durant les questions des auditeurs, de n’entendre que des hommes. Oh, bien sûr, les hommes ont aussi des choses à dire et leurs questions étaient intéressantes, mais tout de même : où donc étaient les femmes ? En train de faire la vaisselle, de conduire les enfants à l’école... ? Difficile de croire qu’aucune n’a appelé pour participer au débat. La distribution de la parole, c’est aussi une inégalité !

Enfin ! Au moins, une journée durant, on a parlé des femmes, de leur sort, de leurs combats. C’est toujours mieux que ces entreprises qui ont cru « élégant » d’offrir une fleur à leurs employées, confondant sans doute cette journée de lutte avec la fête des mères... ou des secrétaires !

|1| « DES femmes !!! », Café Carabosse , POLITIQUE, n°39, avril 2005.

|2| A. Touraine, Le monde des femmes, C. Ockrent, Le livre noir de la condition des femmes (collectif)

http://politique.eu.org/archives/2006/04/283.html

8. Spéciale Journée de la Femme : Comment les femmes sont mises en scène sur des affiches censées dénoncer l’exploitation animale

Dossier compilé par Virginie Bronzino

Le 8 mars 1975, les Nations Unies commencent à observer la Journée internationale de la femme et adoptent en 1977 une résolution pour inviter chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes. Pourtant majoritaires sur terre, les femmes sont les premières victimes des inégalités. Sur 1,5 milliard d’êtres humains qui vivent dans la pauvreté, 70 % sont des femmes. Parmi les adultes illettrés, 67 % sont des femmes.

Ce sont également les femmes qui sont majoritairement victimes de trafics d’êtres humains. Selon l’ONUDC, les femmes apparaissent dans 77% des dossiers de trafic. L’exploitation sexuelle est évoquée dans 87% des cas contre 28% pour les autres formes de travail forcé. La violence envers les femmes est en constante augmentation, partout dans le monde.

Ces dernières années, des organisations ou des groupes de protection animale mettent en scène des femmes (sans aucune image d’animaux associée) pour dénoncer la souffrance/exploitation animale. Il est toujours plus facile de stigmatiser les femmes plutôt que de s’attaquer aux lobbies industriels. Il est toujours plus racoleur de faire du "porno chic" au lieu de sensibiliser sérieusement à la condition animale.

Attiser la violence et le mépris envers les femmes... et les animaux en pâtiront également.

Nous avons sélectionné 3 affiches qui nous semblent les plus symptomatiques : Après les "343 salopes pro-avortement", voici les "3 salopes" égéries ou détestées par la protection animale.

La salope en tenue de soirée

La salope en tenue de soirée  - 226.4 ko
La salope en tenue de soirée

Pourquoi donc une telle mise en scène de cette femme issue d’un milieu social privilégié, si l’on en juge aux vêtement/bagues qu’elle porte ? Une affiche de la Ligue Communiste Révolutionnaire contre le MEDEF et sa présidente ? Non. C’est une supposée pub anti-foie gras.

Pourquoi une femme ? Aucune étude n’a jamais démontré que les femmes consomment plus de foie gras que les hommes. De plus, le foie gras automatiquement associé à une caste aristocratique est erroné. L’achat du foie gras autant que celui du saumon s‘est banalisé en supermarché, et pas seulement pendant la période de Noël mais tout au long de l’année.

Par contre, le gavage des filles existe bien dans des Pays comme la Mauritanie, le Niger et le Mali. Cette pratique consiste à faire consommer une quantité très importante d’aliments riches aux fillettes pour forcer leur développement physique et permettre un mariage précoce.

La salope qui se maquille

La salope qui se maquille  - 150.1 ko
La salope qui se maquille

C’est véritablement un thème récurrent chez certains "anti-tests sur animaux" : stigmatiser la "salope" qui se maquille. Cette affiche présente 2 points mensongers et manipulateurs :

- Premièrement : Manipulation et amalgame du mot "cosmétique" systématiquement associé au mot "maquillage". La cosmétique , c’est d’abord est avant tout du savon, du shampoing, de la pâte à dentifrice... 3 produits autant utilisés par les hommes que les femmes (et les enfants).

- Deuxièmement : Sur l’affiche, une femme teste des produits finis (sur la droite, on remarque qu’une patte de lapin est en train d’appliquer du mascara sur le visage de la femme). En cosmétique, les produits finis ne sont plus testés sur les animaux depuis 1993 (en ce qui concerne le géant L’Oréal... et les autres marques). Par contre, les produits finis sont bien testés sur des cobayes... humains : tous les jours des dizaines de femmes (étudiantes, chômeuses, mères au foyer...) se pressentent à des laboratoires comme celui de Dermexpert pour tester la dernière crème hydratante ou la nouvelle lotion capillaire. Depuis de nombreuses années, le laboratoire L’Oréal recrute des femmes pour tester colorations, shampoings, etc.

En bas de l’affiche est écrit "Que ressentiriez-vous, si c’était vous ?". Notre réponse : "Posez donc la question aux millions de femmes qui sont enrôlées chaque année dans des essais cosmétologiques, photobiologiques, médicamenteux ".

Il serait temps que les "anti-tests sur les animaux" se rendent compte qu’il existe aussi des tests sur humains. C’est moins émotionnel, ça fait moins pleurer dans les chaumières des beaux quartiers, mais ça existe !

La salope... tout court

La salope... tout court   - 151.7 ko
La salope... tout court

Que retient-on de cette affiche ? C’est une affiche digne du lobby proxénète néerlandais : une vraie apologie du corps de la femme sexuellement monnayable.

Dans l’imaginaire populaire, la posture de la jeune femme est typiquement celle de la prostituée. Sur le portail d’accueil du site Prostitutions est aussi présenté le même "jeu de jambes" pour symboliser la tapineuse. Sur l’affiche, les mots sont en néerlandais et le nom de la jeune femme est polonais : deux combinaisons détonantes quand on sait que la prostitution a été légalisée aux Pays-Bas, ce qui fut un fantastique appel d’air pour les réseaux criminels de trafics de femmes dans l’industrie du sexe. Aux Pays-Bas, 80% des prostituées sont d’origines étrangères, toutes ont été trafiquées.

Les "protecteurs des animaux" reconnaîtront que l’affiche provient de l’association américaine PeTA. Beaucoup d’anglo-saxons, qui connaissent cette organisation depuis plus longtemps que les francophones, savent pourquoi le mot "éthique" de PeTA (People for the Ethical Treatment of Animals) est écrit en minuscule et pour en savoir plus sur ce qu’ils pensent de cette asso, tapez les mots-clés "PeTA et sexism" sur votre moteur de recherche.

PeTA a une mentalité de proxénète et fonctionne comme tel : racolage et marchandisation de très jeunes femmes dociles et malléables (des ex "starlettes" du X aux playmates Playboy jusqu’à la "militante" toujours jeune, jolie et mince) pour remplir son tiroir-caisse. Un témoignage sur le site Nostatusquo qui en dit long : " It was 1994 when I first found out about what PeTA was doing. I was working with WHISPER at the time, one of the first anti-prostitution agencies in this country founded by survivors of the sex industry. Well, these women took one look at PeTA’s "I’d rather go naked than wear fur" advertisements and, for them, it was like being turned out by a pimp all over again. ".

En son temps, Brigitte Bardot traitait les femmes qui portent de la fourrure de "salopes". Aujourd’hui ce terme est associé à celles qui n’en portent pas.

Pour aller plus loin :

Connaître l’historique de la Journée de la Femme, en cliquant ICI

"Le livre noir de la condition des femmes" de Christine Ockrent et Sandrine Treiner.

L’article Effets pervers de la légalisation de la prostitution

L’article Le gavage, une pratique traditionnelle néfaste à la santé des fillettes et des femmes

L’article PETA ou le remake de "Sexe, mensonges et manipulations"

L’article Those Maligned Peta Ads

Le blog de Gary L. Francione qui critique les campagnes sexistes de PeTA.

L’article Le marasme du mouvement anti-fourrure

http://www.veganimal.info/article.php3?id_article=555



9. La cause des femmes

Le temps des malentendus Gisèle Halimi

dimanche 1er janvier 2006

Mot de l’éditeur :

Une jeune fille de seize ans, Marie-Claire C..., se fait avorter avec la complicité de sa mère. Employée de métro, mère célibataire de trois filles qu’elle élève d’une manière exemplaire, Mme Chevalier est jugée devant le tribunal de Bobigny. "Procès d’un autre âge ", disent les personnalités (médecins, savants, artistes) et les femmes citées par la défense comme témoins. L’association "Choisir" transforme le procès de ces femmes en acte d’accusation contre la loi de 1920 qui réprime l’avortement et, dans les faits, ne touche que les pauvres. En quelques semaines, l’affaire de Bobigny crée un mouvement d’opinion irréversible. Dans cette nouvelle édition d’un livre qui fait date, on trouvera un texte où, pour la première fois, Marie-Claire, aujourd’hui elle-même mère d’une fille de seize ans, s’exprime. Récit des souffrances et bilan de son combat. On trouvera également un avant-propos inédit de Gisèle Halimi, l’avocate du procès, qui assimile cette phase de la libération des femmes à la désobéissance civique. Refuser une loi injuste pour en faire naître une autre, conforme au droit pour les femmes de choisir de donner (ou non) la vie. La plus fondamentale de leurs libertés.

Fiche détaillée :

Auteur : Gisèle Halimi
Editeur : Gallimard
Date de parution : 09/02/2006
Format : 14 cm x 21 cm _ISBN : 2070775151

http://www.parolesdefemmes.org/spip.php?article33

Sem comentários: